Durée : 1h30
Jauge : jusqu’à 450 personnes
Création : Janvier 2008
Mise en scène : Mehdi Benabdelouhab
Assistante de mise en scène : Valeria Emanuele
Régie son et lumière : Gabriel Bosc
Costumes : Sonia Sivel
Masques et décor : Andrea Cavarra
Musiques : John Morris, Pallavicini / Rusca, Nando Citarella / Schiavoni, Masaya Takashino, Kayah et Bregovic, Musica Officinalis, Mina
Affiche : Karim Kharbaoui
Avec : Mehdi Benabdelouhab, Sylvia Chemoil, Angelo Crotti / Jean Ménigault, Laurence Landra, Pierre-Luc Scotto / Sébastien Portier
Dans cette même volonté de transmettre son savoir et s’ouvrir à l’international, la Compagnie participe à un projet pédagogique européen, « Masks on Stage ». Dès la rentrée 2010 et ce pour 2 années, dix étudiants en théâtre venus de 5 pays différents sillonneront l’Europe, en passant par Montpellier…
En quête permanente, la compagnie Les Têtes de Bois ne cesse ainsi d’évoluer, se tournant vers des paysages pluridisciplinaires, à la rencontre des cultures, pour offrir un théâtre à la fois authentique et contemporain.
“C’est une petite merveille […]. Le noir et le blanc donnent une touche d’élégance et de raffinement au côté débridé de la Commedia habituellement très colorée.[…] Un vrai moment de bonheur.” Ghislaine Arba-Laffont, La Gazette
Volpone est une œuvre clé du théâtre élisabéthain. Ecrite par Benjamin Jonson (1572-1637), contemporain de Shakespeare, elle fut jouée pour la première fois en 1606. Depuis lors, son succès n’a jamais démenti. En 1926, elle est adaptée en allemand par Stefan Zweig (création à Vienne) puis en français par Jules Romains (création au Théâtre de l’Atelier en 1928 avec Charles Dullin en Volpone). Ce sont ces dernières adaptations que Mehdi Benabdelouhab a choisi de mettre en scène.
L’action se déroule au 16e siècle, à Venise : le riche homme d’affaires Volpone vit de spéculations hardies. Célibataire et sans héritier naturel, il décide de mettre en place une supercherie : feindre d’être à l’article de la mort, afin de s’attirer et démasquer tous les vautours de son entourage intéressés par sa succession. Pour mettre en œuvre le stratagème, le vieux Renard sollicite son serviteur Mosca, personnage épicurien et cynique. S’ensuit un ballet de dupeurs et de dupés : l’avocat Voltore, le vieil usurier Corbaccio, le jeune marchand Corvino et la plantureuse Carina… L’intrigue se corse, jusqu’à un dénouement moral où les deux usurpateurs sont mis à jour, avant un ultime rebondissement !
Le projet Divine Tragedia, qui se composera de trois spectacles, est né du désir du metteur en scène Mehdi Benabdelouhab de se confronter aux grands auteurs classiques. L’œuvre de Benjamin Jonson en est le premier volet et sera suivie en 2011 de l’adaptation de La Mégère apprivoisée de William Shakespeare.
Volpone ou le Renard est une farce à la dimension tragique et amère, dans laquelle Ben Jonson dépeint avec ironie la cupidité et la vénalité des hommes. L’auteur nous plonge dans les méandres du mercantilisme tout en donnant libre cours à son génie satirique. Il dissèque et attaque avec finesse les dérèglements de l’homme et c’est avec machiavélisme qu’il conduit son intrigue. Les personnages endossent à la fois l’habit de canailles et de dupés, et Jonson s’en amuse avec le spectateur.
Inventif dans la création des caractères (les personnages sont des caricatures tout droit sorties d’un bestiaire) et dans les situations comiques, le texte s’appuie sur des dialogues d’une grande richesse, à la fois tranchants comme le rasoir et piquants comme l’épée. Au final, l’auteur se joue des absurdités de la société et du pouvoir, par conséquent la pièce en devient plus satirique que sentimentale.
“Cette mise en scène très mouvementée, masquée comme il se doit dans la plus pure tradition de la Commedia dell’Arte est d’une efficacité et d’une bonne humeur plus que communicative. Avec Volpone, Les Têtes de Bois font s’entrechoquer cynisme, amertume et ironie pour nous remettre les idées en place. Du théâtre succulent.[…] A déguster en attendant la suite avec impatience.“ (Midi-Libre, janvier 2008)
Ce chef d’œuvre du théâtre élisabéthain s’inscrit dans les explorations du metteur en scène autour du théâtre de masques. L’objectif est de donner aux spectateurs une vision moderne et originale de cette œuvre intemporelle. La sobriété du décor laisse pleinement le champ au jeu des comédiens, qui évoluent sur un tréteau. La mise en scène est traitée de manières picturale et chorégraphique, avec une esthétique épurée en noir et blanc (costumes, décor, lumières), des scènes et un jeu stylisés. Le mélange des époques renforce la contemporanéité du spectacle.La mise en scène opère également une fusion de cultures, l’action se passant à Venise, carrefour entre l’Orient et l’Occident. Musiques italiennes et d’Europe de l’Est, personnage samouraï, mélange des langues… transportent le spectateur dans cette grande ville marchande.
Il s’agit ci-dessous d’une fiche technique idéale. Le spectacle peut s’adapter à des conditions techniques plus restreintes ! N’hésitez pas à contacter le régisseur pour voir quelles sont les adaptations possibles pour votre lieu : Gabriel Bosc – Tél : 06 75 76 66 07 – Email : gaby.regie[at]hotmail.fr
La régie son et la régie lumière seront impérativement l’une à côté de l’autre, elles sont manipulées par 1 seule personne.
Une loge pour les artistes (5 personnes) avec miroir, portant et WC.